Malgré l’amélioration de qualité des fils tenseurs permanents offrant une capacité d’ancrage maximale, le lifting médical du bas du visage n’était pas toujours suffisamment corrigé.
La technique « parallèle en J » sans équivalent pour repositionner le tiers supérieur et moyen du visage, à savoir les sourcils et les pommettes, avait certes apporté de belles améliorations mais nous pouvions faire encore mieux au niveau du tiers inférieur, pli d’amertume et bajoue ! 
C’est désormais chose faite avec la technique d’implantation des fils tenseurs dans le SMAS.

 

 

1) Les deux typologies de patients les plus difficiles à traiter

Cette difficulté était particulièrement présente chez deux types de patients présentant une des deux situations extrêmes, mais pas si rares, au niveau des compartiments graisseux superficiels des joues : tout ou rien.

  • Les patients très minces ayant un tissu sous-cutané graisseux jugal quasi inexistant, soit congénitalement, soit acquis après un longue période d’activité physique ou une pathologie. Et par analogie les patients ayant bénéficié d’un lifting cervico-facial avec un large décollement sous-cutané.
    Il n’existe alors plus assez de « matière », ou de tissu conjonctif pour que le fil tenseur puisse s’accrocher avec force.
  • A l’opposé, les patients au tissu sous-cutané très lourd et souvent assez laxe qui sera insuffisamment soutenu par les crans du fil tenseur. Et ceci malgré une multiplication du nombre de fils posés qui si elle corrige le problème les premiers mois, ne tiendra pas avec les années.

2) Les solutions potentielles… 

Le plan d’insertion classique des fils tenseurs, le plan sous-cutané, n’étant pas exploitable ou se révélant insuffisant, il était nécessaire de changer de plan.

Deux options :

  • Plus en surface, juste sous la face profonde de la peau, pour pouvoir s’accrocher à celle-ci. La traction de la peau est certes convaincante mais au prix inacceptable de fronces, de creux et du risque d’une visibilité du fil immédiate ou future, puisque nos téguments sont conduits à s’affiner avec les années. Cette solution est à proscrire. L’échec est systématique.
  • Restait la seule alternative de la plus grande profondeur d’implantation des fils tenseurs dans le SMAS que nous allons développer.

 

3) Fils tenseurs & SMAS : une solution longtemps ignorée

Ce choix d’un positionnement des fils tenseurs plus en profondeur dans le SMAS fut longtemps exclu de la réflexion des praticiens.

Pourquoi ? Dès leur naissance, il y a environ 25 ans, les premiers fils tenseurs bien que présentés comme une alternative au lifting chirurgical furent philosophiquement considérés et baptisés comme une technique soft par leurs concepteurs, par opposition à la chirurgie jugée « hard ». Soft car rapide, peu traumatisante, sans anesthésie générale, réalisable en cabinet, sans bistouri ni décollement profond et sans cicatrice. La promesse était séduisante mais la qualité décevante des résultats ancra durablement cette image de technique légère dans les esprits, sans commune mesure avec ceux d’un vrai lifting chirurgical.

Il devenait dès lors difficile de changer de paradigme et l’évolution des techniques de fils tenseurs s’est orientée vers une apparente simplification jusqu’ à être commercialement mais aussi très stupidement baptisée lifting du lunch time. La descente aux enfers des fils était lancée.

Nous avons ainsi vu naitre des solutions qui ne m’ont jamais convaincu :

1) Les fils tenseurs résorbables, astucieuse alternative inventée par les laboratoires s’appuyant sur trois arguments :

  • A quoi bon utiliser des fils permanents si la durabilité de leur accrochage n’est pas supérieure à la durée de vie des fils résorbables.
  • Pourquoi prendre des risques de malfaçons en utilisant des fils permanents, le défaut d’un fil résorbable mal posé disparaissant par lui-même après quelques mois, une fois le fil résorbé.
  • La résorbabilité entretient le retour des patients à cabinet.

Donc trois arguments purement marketing, non recevables pour un praticien exigeant dont la première conséquence, que nous subissons encore, fut de tirer les fils vers le bas au lieu d’inciter médecins et laboratoires à poursuivre leurs efforts pour améliorer cette technique.

2) Des propositions de techniques et d’implantations ultra simplistes en vue d’une durée d’intervention la plus réduite possible. L’exemple le plus flagrand est celui des fils préinstallés dans une canule. Mais à trop simplifier, on perd une grande partie de l’efficacité. Si la canule limite les risques d’ecchymoses pour un praticien débutant, elle en majore grandement le risque de malposition. En effet, le maintien du trajet des fils dans le plan choisi par le médecin devient très difficile tant la canule a tendance à « vivre sa vie » en glissant de préférence dans l’espace le plus « tendre » qui n’est pas toujours celui souhaité, loin s’en faut.

4) Fils tenseurs & SMAS : la solution efficace de l’implantation en profondeur

 

Il devenait indispensable de sortir de cette impasse et de quitter le chemin de la facilité enfermant les fils dans la déception.

La réflexion fut la suivante : si le fil est différent du bistouri de la chirurgie, son action quant à elle doit être la même si l’on veut obtenir le même effet. Cette action est le soutien d’un plan anatomique précis, le SMAS, système musculo aponévrotique superficiel ; il s’agit d’une lame musculo-fibreuse située sous la graisse qui s’étend sur toute la surface de la joue et sur laquelle viennent se fixer la plupart de muscles de la mimique.

Le SMAS est la clé de voute de presque toutes les techniques de lifting cervico-facial. Après l’avoir plus ou moins largement décollé et sectionné ou simplement plicaturé, le chirurgien va pouvoir le repositionner et ainsi remettre en bonne position les plans graisseux et cutanés qui vont accompagner la remontée du SMAS. Puis le plus important s’efforcer de le fixer solidement pour assurer la durabilité du résultat la longue possible.

La suite du raisonnement était toute tracée. Les fils doivent eux aussi repositionner le SMAS. Pour cela ils doivent être implantés dans celui-ci sous la forme d’un faufilage qui se saisira du SMAS sur toute sa hauteur garantissant efficacité et invisibilité. Une efficacité jusqu’alors inconnue associée à une homogénéité exceptionnelle. Alors que jusqu’à présent la puissance du soutien était l’ennemi de la discrétion, il fallait choisir l’un ou l’autre.

 

 

5) Fils tenseurs & SMAS : une solution pour tous mes patients

Terriblement efficace pour le traitement du tiers inférieur du visage, j’utilise aujourd’hui cette implantation dans le SMAS pour l’ensemble de mes patients. Pas seulement pour les deux cas difficiles cités au début de cet article.

Le gain en termes d’efficacité et de durabilité est exceptionnel et constitue une avancée majeure pour le lifting médical par fils tenseurs. 

Vous pouvez retrouver toutes les informations relatives à ma pratique de lifting par fils tenseurs permanents en cliquant ici.

À très bientôt,
Docteur Jean-Paul Foumentèze – Médecin Esthétique à Nice
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