Avec les années le grand muscle peaucier (muscle attaché à la peau) du cou, le platysma, se contracte spontanément et de façon plus intense en deux endroits précis.
Cette contraction est à l’origine de la disparition de l’angle du cou (angle cervico-mentonnier) et chez les patients minces de la création de deux cordes médianes sous-cutanées, plus communément appelées cordes platysmales ou encore fanons.
Il existe désormais une solution à cette apparition des cordes platysmales au moyen d’un traitement par les fils tenseurs permanents.
Schémas du muscle peaucier “platysma”
Le traitement visant à restaurer l’angle du cou et faire disparaitre ces cordes platysmales constitue depuis toujours un véritable défi aux praticiens. Jusqu’à présent, nous disposions de deux traitements, la chirurgie et le Botox. Tous deux efficaces dans certaines indications, ils restent malheureusement globalement insuffisants dans la majorité des cas pour le cou.
Photo de “cordes platysmales” ou “fanons”
Traitements chirurgicaux : le traitement mécanique.
Depuis 40 ans, tous les grands noms de la chirurgie se sont penchés sur ce problème sans parvenir à enrayer une récidive des cordes platysmales du cou très fréquente 1 à 3 ans après l’intervention chirurgicale.
La chirurgie se base sur deux principes différents afin de traiter la contraction musculaire du muscle platysmal :
- L’interruption de la tension des cordes platysmales :
- Par sections hautes, basses ou étagées du muscle ; ou
- Par ablation d’une large étendue musculaire.
- Le déplacement de la position des cordes platysmales:
- Par écartement des cordes par traction latérale lors d’un lifting ; ou.
- A l’opposé, par le rapprochement des deux cordes au moyen d’une ligature sous la forme d’un corsetage.
Traitements médical : le traitement biologique.
Plus récemment l’efficacité remarquable des injections de toxine botulique – Botox – pour contrer les contractions excessives des muscles peauciers du front, tant curatif que préventif, a ouvert la voie vers son utilisation sur le muscle du cou. Si le résultat est bien réel sur des cordes débutantes, bien que de courte durée (environs 3 mois dans le meilleur des cas), ce n’est malheureusement plus le cas lorsque celles-ci sont bien installées après la cinquantaine.
Toutes les topographies d’injections ont été testées (étendues sur toute la hauteur des cordes ou réparties sur toute la largeur du muscle) ainsi que toutes les variantes de concentration du produit. Aucune formule magique, le résultat est malheureusement toujours décevant.
Bilan :
Analysons les raisons des limites de ces deux traitements historiques :
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- La chirurgie du cou, invasive mais puissante, sectionne ou déplace le muscle platysmale mais ne parvient pas à le repositionner durablement dans sa position d’origine. L’effet immédiat est splendide, mais le muscle ne cesse de lutter en se contractant (un muscle est fait pour cela) et finit tôt ou tard par gagner, réduisant en grande partie le résultat.
- Le Botox s’attaque à la cause qui est l’hypercontraction musculaire mais n’a aucune capacité mécanique pour replaquer les cordes platysmales et restaurer l’angle cervico-mentonnier.
En toute logique pour essayer de pallier à cette double insuffisance, le traitement actuel classique du cou consiste à combiner les deux actions : une chirurgie entretenue par des injections de toxine botulique – botox – 3 à 4 fois par an.
La voie nouvelle des fils tenseurs permanents : une approche thérapeutique différente pour le cou.
Le principe :
L’originalité du traitement par les fils tenseurs permanents est d’offrir l’opportunité au praticien de « ramener » le muscle platysmal dans sa position originelle exacte et surtout de l’y maintenir au fil du temps. La présence pérenne du fil tenseur garantissant la durabilité du résultat. Un fil résorbable est bien sûr sans intérêt, n’ayant plus aucune action après quelque mois, une fois sa résorption entamée.
La technique :
Le fil tenseur permanent doit être positionné de chaque côté dans le muscle platysmal puis verrouillé avec son homologue contro-latéral au niveau de chacune des deux cordes platysmales pour permettre une tension très douce mais très précise.
Schéma de la technique par fils tenseurs permanents
Résultats :
L’efficacité est supérieure à toute autre technique sans aucune déformation des tissus ni visibilité de la présence du fil sur le cou. De plus, cette technique n’entraine aucune gêne perçue par le patient au niveau de son cou au-delà du 8ème jour.
Résultat de pose de fils tenseurs sur angle cervico-mentonnier & cordes platysmales – Vue de profil droit
Résultat de pose de fils tenseurs sur un cou important – Vue de profil droit
Résultat de pose de fils tenseurs sur angle cervico-mentonnier & cordes platysmales – Vue de profil droit
Résultat de pose de fils tenseurs sur angle cervico-mentonnier & cordes platysmales – Vue de face
Résultat de pose de fils tenseurs sur angle cervico-mentonnier & cordes platysmales – Vue de 3/4
Par ailleurs, la stabilité des résultats nous permet de nous passer de toute injection complémentaire de botox.
Conclusion :
Le maître mot de l’action des fils tenseurs, que ce soit au niveau du visage ou ici au niveau du cou, est le repositionnement dans le respect de l’anatomie et de notre identité : ne rien couper, ne rien sacrifier, ne rien modifier.
Remettre en bonne position les tissus qui se sont déplacés avec les années et rien d’autre ! Tout positionnement contre nature sera rapidement anéanti.
Résultat de pose de fils tenseurs sur angle cervico-mentonnier & cordes platysmales – Vue de face
Ce principe est l’essence même de l’efficacité des fils tenseurs permanents et surtout de leur résultat naturel.
Si les fils tenseurs permanents sont désormais grandement utilisés par les chirurgiens plasticiens, seuls ou en combinaison avec la chirurgie, c’est justement parce qu’ils sont reconnus dans le monde scientifique comme technique conjuguant naturel et efficacité : le résultat se voit mais l’intervention ne se diagnostique pas.
À très bientôt,
Docteur Jean-Paul Foumentèze – Médecin Esthétique à Nice
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